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    A peine Terrence eu il fini de raconter son histoire que Sam se mit à califourchon sur lui, le serrant fort contre lui, émue. 

    - Tu es surprenante Sam... Je pensais te dégoûter avec cette histoire. 

    - Et pourquoi ce serait le cas? 

     

     

    - Je ne sais pas... C'est pour ça que je ne t'invitais pas chez moi. Je n'avais jamais invité aucune fille chez moi, j'étais trop honteux de les ramener dans mon appartement. Je vis dans un coin super glauque parce que je n'ai pas l'argent pour quelque chose de mieux. Toi tu vis dans une maison très grande, avec une famille aimante. Je fais tâche, je suis loin d'être à la hauteur de toi. 

    - Tu me sous estime mon ange souffla-elle. Je suis vexée que tu penses ça de moi. Jamais je ne te jugerais, ni sur ton enfance, ni maintenant, je n'ai pas à juger ça. Je t'aime toujours autant, voir même encore plus maintenant et je suis touchée que tu te sois confiée à moi. 

     

     

    Terrence la serra dans ses bras, lui aussi ému et soulagé de s'être confié à elle. 

    - Merci d'être dans ma vie ma puce. C'est la première fois que j'ai aimé une fille au point de lui raconter quelque chose d'aussi douloureux. Je t'aime vraiment Sam.

    - Je t'aime aussi... 

     

     

    - Je te présenterai à la grand mère d'Elias un de ces jours. C'est elle qui m'a finalement adopté à mes 14 ans. Je passais tout mon temps avec son petit fils et elle s'est pris d'affection pour moi. Grâce à elle j'ai eu la chance d'avoir un vrai toit, une vraie famille. Tu vas l'adorer.

    - Je l'adore déjà si grâce à elle tu as pu retrouver le sourire. Elias aussi d'ailleurs.

     

     

    Au fond d'elle, Sam était soulagée de la tournure que prenait les événements. Elle était encore plus soudée avec Terrence, elle l'aimait davantage et pour rien au monde elle n'aurai pu rêver meilleur petit ami. C'était la première fois dans sa vie qu'un déménagement avait apporté autant de positif. Cette fois il n'était pas question qu'elle reparte d'ici. Jamais elle ne le quitterait. 

     

     

    (...)

     


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    - Une semaine plus tard -

     

     

    L'ambiance n'était pas au beau fixe pour Kate. Depuis que sa mère était venue lui rendre visite elle lui collait aux basques et ne laissait rien passer. 

    Aujourd'hui elle l'avait invité à prendre un café pour une raison bien précise: Lui reparler de ses études. 

     

     

    - Tu sais il n'est pas encore trop tard pour t'inscrire à l'université de Columbia. Tu serais mieux avec moi, à New York. 

    - Maman... J'avais prévu de m'inscrire à la GreenWest University, elle est dans ma ville.

    - Enfin Kate. Sois sérieuse, c'est une fac de bas étage, tu mérites beaucoup mieux. Ne fais pas honte à notre nom, toute ta famille a étudié à Columbia. 

     

     

    Et c'est reparti... Blablabla... Columbia... New york... Université réputé... C'était toujours la même chose depuis qu'elle était petite: Elle devait faire des études de droit à Columbia, comme sa mère et son père avant. 

    - GreenWest est très bien maman. Elle est réputée à sa manière, le campus est super... En plus je voulais te parler d'autre chose. Tu sais je ne suis pas sure qu'être avocate soit fait pour moi, il y'a une formation de styliste sur...

     


  •  

     

    - Tu n'y penses pas sérieusement tout de même?! Enfin Kate, tu ne vas pas faire des études de couture ou de je ne sais quoi. On en a déjà parlé pleins de fois ! Tu vas entreprendre des études d'avocat comme ton père et moi. Ton père t'as déjà autorisé à candidater dans ton université stupide alors ne pousse pas trop loin.

     

     

    Kate était blasée par la réaction de sa mère. Elle était butée et il était inconcevable qu'elle change d'avis. Elle parlait dans le vide, c'était un débat qu'elle n'avait jamais gagné et qu'elle ne gagnerait jamais. Sa mère avait toujours tout décidé pour elle depuis qu'elle était toute petite. Tandis que son lâche de père se contentait de lui verser de l'argent tous les mois sans prendre part aux décisions de sa mère. Valait - il mieux une mère tyrannique ou un père absent? Aucun des deux en fait...

     

     

    - Je ne comprends pas pourquoi c'est si important pour vous. C'est ma vie, mon futur, pas le votre.

     

     

    Il n'en fallut pas plus à cette mère de famille pour se mettre en colère. Elle détestait que sa fille puisse lui tenir tête.

    - Bon ça suffit maintenant. Tu ne crois pas que je suis déjà assez clémente avec toi? Tu habites seul dans un appartement hors de prix, ton père et moi nous te versons de l'argent sur ton compte tous les mois pour que tu vives correctement. Nous n'avons pas eu autant de choses à ton âge mademoiselle Davis. Arrête d'être insolente, tu pourras postuler a cette université pathétique si tu le souhaites mais tu feras les études que je te dirais de faire. Avocat c'est un vrai métier.

    Maman tyrannique 1 - Kate 0 

     


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    Sa mère se leva agacée.

    - Il est temps que tu te reprennes en main Kate. Ton bac est dans seulement un mois et tu es censé remplir tes vœux pour les écoles de ton choix. C'est pour ça que je suis venue ici, pour te remettre dans le droit chemin.

     

     

    - Tes notes sont lamentables et je me demande si ce n'était pas une erreur de t'avoir acheté cet appartement. Passe plus de temps à réviser qu'à faire la bringue avec tes débauchés d'amis. Je repars demain matin et quand ce sera fait je veux que tu aies postulé à toutes les facultés de droit que tu pourras obtenir, si cela est possible au vu de tes résultats scolaires. 

     

     

    Elle quitta ensuite le Starbucks, laissant sa fille encore une fois dépitée par le comportement de sa mère envers elle. 

     


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