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J'étais dehors depuis quelques minutes quand j'ai entendu les portes du night club s'ouvrir brusquement suivi d'une violente altercation. Ce garçon, enfin Elias du coup, était entrain de se faire étrangler par un mec de son âge suivi d'un autre gars qui regardait la scène. 

Je les avait déjà vu traîner par ici mais Elias détonnait de la bande, il n'avait pas l'air d'un idiot ou d'un délinquant comme les deux autres. On aurait plus dit un mouton qui suivait la meute. Il me faisait penser à moi quand j'étais plus jeune, quand j'essayais de m'intégrer aux autres. Seulement il ne le faisait pas avec les bons gars. 

Au début je me suis contenté d'observer la scène de loin pour savoir ce qu'il en était. J'étais pas chaud à aider quelqu'un qui m'était inconnu, c'était pas mes affaires. 

Seulement le mec continuait d'appuyer de plus en plus contre sa gorge et il le soulevait carrément du sol.  

- Désolé Chad, je te dis que j'ai pas d'argent pour les payer...

- Ta gueule espèce de tafiole. Avoue que t'as peur d'aller aux putes avec nous, tu te pisses dessus. Donne moi mon fric, j'ai envie de passer du bon temps.

- J'ai vraiment rien sur moi...

 - Ta gueule bordel. On traîne pas avec toi pour le plaisir mais parce que ta famille est pleine aux as alors fais ce qu'on te dit.

Ce garçon me faisait de la peine à se laisser marcher dessus comme ça. Je sais que tu as du mal à me croire maintenant que tu connais Elias mais c'était un vrai fils à sa maman avant. Il suivait ses "potes" comme un toutou et n'osait pas se défendre. Je le voyais constamment avec eux dans ce coin mal famé alors qu'à voir sa dégaine il venait carrément des beaux quartiers et ça, les mecs l'avaient clairement deviné. 

Finalement j'ai décidé de m'interposer, surtout parce que j'en avais marre de les entendre brayer comme des porcs. 

- Lâche le tu veux. Gagne ton argent comme un grand ou alors rentre chez toi, en plus t'as même pas l'âge pour aller dans ce genre d'endroit. 

Ça à fait vriller ce Chad en question.

-  Tu cherches la merde toi ?! Mêles toi de ce qui te regarde sauf si tu veux que j'te colle une raclée à toi aussi ! 

 - Ouai défonce lui la gueule enchaîna son toutou de blondinet. 

Ils étaient pathétiques, des mauviettes qui s'en prenaient à plus faible que soit. Pas de vrais caïds comme j'avais pu en voir dans ma vie. Juste des collégiens en manque d'estime de soi qui se plaisaient à rabaisser les autres.