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    Je suis né le 5 avril 1995, en bonne santé. Un miracle vu ce que ma mère consommait.

    Je ne me souviens pas beaucoup de mon enfance, mes souvenirs marquants ne datant qu'à partir de mes 4 ans. Je n'ai pas souvenir d'avoir été maltraité mais je ne pense pas avoir été particulièrement aimé. Je me rappelle vaguement que ma mère s'occupait de moi, me faisait à manger mais je n'étais pas bien traité, en tout cas pas comme un enfant devrait l'être. Quand elle partait le soir personne ne me gardait et quand elle invitait des hommes j'étais dans la pièce d'à côté.  

     

     

    J'avais une toute petite pièce qui me servait de chambre dans cet appartement minable. Il y' avait le strict minimum: Un petit lit, une table à langer et deux jouets. Par contre je me souviens que j'étais constamment collé à mon ours en peluche, ma seule source de vrai réconfort.

    Ensuite j'ai été placé en orphelinat à l'âge de 5 ans après que ma mère ai contacté les services sociaux. Oui elle l'a fait elle même. Je pense qu'elle avait toujours été indifférente à ma présence, ne s'occupant de moi seulement parce qu'elle n'avait pas eu le courage d'avorter. Peut être qu'elle pensait que mon père reviendrait ou qu'elle apprendrait à m'aimer mais finalement il n'y eu aucun instinct maternel et donc elle s'était occupé de moi par dépit, le temps qu'elle avait pu, jusqu'à ce qu'elle n'en ai plus la force. De toute façon ce n'était pas une vie pour un enfant et quelque part je me persuade qu'elle m'a abandonné pour mon bien, pour me donner une vie meilleure.  

     

     

    Sauf que ma vie n'a pas été meilleure. Du moins pas tout de suite. Personne ne voulait m'adopter et j'étais un gamin solitaire, étrange et indifférent à tout ce qui se l'entourait. En grandissant on m'a scolarisé dans un collège de secteur, pas loin de l'orphelinat. Il était super mal réputé et le taux d'échec était énorme mais je m'en foutais parce que de toute façon je n'avais aucune envie de bosser. Je séchais tout le temps. Tu sais que ma mère ne m'avait même pas scolarisé après mes 3 ans? J'avais 5 ans et un retard monstre que j'ai du rattraper tant bien que mal quand j'étais petit. J'ai redoublé mon CP puis quand on a voulu me faire redoubler la seconde j'ai quitté le lycée. A l'heure actuelle je n'ai toujours pas le bac. 

    C'est étrange parce que jusqu'à l'âge de 10-11 ans j'avais essayé de faire beaucoup d'efforts d'intégration, essayant de devenir un petit garçon parfait. Mais c'était inutile car ça ne changeait rien, toutes les familles qui venaient ne m'ont jamais donné une chance en me prenant chez eux. Alors j'ai laissé tomber et on peut vraiment dire que vers mes 13 ans j'étais devenu un petit délinquant, je dealais parfois mais je n'avais pas de mauvaises fréquentations parce qu'en fait je ne voyais personne. Je ne voulais pas me lier avec qui que ce soit.

     

     

     

    Par contre j'avais une énorme envie de savoir d'ou je venais et le pourquoi du comment j'en était arrivé à avoir une vie aussi minable. C'était comme un challenge pour moi, mon seul but dans la vie d'en apprendre plus sur mon enfance. Quand j'ai eu l'âge de comprendre d'ou je venais on m'a donné toutes ces informations dont je t'ai parlé. J'ai su ou travaillait ma mère. C'était fou elle était seulement à quelques km de l'endroit ou je vivais. Les parents biologiques des autres enfants habitaient tous très loin, dans des villes, voir des pays différents mais moi elle était juste à deux pas d'ci. Elle n'avait même pas été fichue d'abandonner sa vie de merde pour en construire une meilleure. Non elle avait continué son mode de vie pourri comme si de rien était, n'essayant à aucun moment de me reprendre avec elle.  

    Bref, je venais presque tous les soirs devant l'Opium mais je n'osai jamais rentrer. Comme un lâche j'attendais dehors sans jamais trouver le courage de lui parler. 

     

     Mais je ne vais pas te raconter que du malheur, il m'est aussi arrivé un événement très positif dont je me souviendrais toute ma vie je pense: Ma rencontre avec Elias un soir ou j'attendais encore comme un trouillard devant la porte d'entrée.

     


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